Melting Pot du lundi

Lundi : de quoi vais-je parler ? Du week-end, forcément !

Un week-end où il y a eu : des lumières de Noël, une bonne bouffe (qui avait un goût de Noël aussi !), un dimanche passé à décorer, à bouquiner (non, pas mon livre sur Jimi, un autre dans lequel je viens de me plonger… mais je vais retourner à mon Jimi calendrier de Noël tout bientôt !), à oisiveter, larver, grignoter, papoter, devant le feu de cheminée. Un dimanche qui s’est terminé avec un beau film (mais pas de Noël… faut pas exagérer quand même !)

Des lumières y en avait partout au Distillery District ! Des petites cabanes illuminées, une grande roue, un sapin, un vrai marché traditionnel comme on en a en Europe ! Oh et de quoi ravir ses papilles et son estomac : vin chaud, pains d’épices, Stollen… et ça sentait bon partout ! Bien sûr, il y avait foule mais une foule cool, sympa, des touristes, des Torontois, savourant cette belle période et profitant d’un climat encore relativement (je dis bien « relativement ») supportable !

En fait la bonne bouffe, on l’avait prévue à un resto nommé « Oyster » dans Distillery District précisément, mais, comme c’est souvent le cas en période de fêtes, il y avait une file d’attente de 45 minutes environ (et dehors, la file d’attente hein ! au froid !). Pareil pour les deux restos voisins. Et franchement, l’ambiance avait beau être aux lumière et aux Jingle Bells, on n’avait pas trop envie de faire le pied de grue dans la rue pendant 45 min. On mourrait de faim en plus (on a été à la limite de devenir presque ronchons ! La honte ! Être ronchon au milieu des rennes et des Santa Claus! ).

Après avoir appelé un Resto-Vodka-bar iranien qui fait le l’excellente bouffe et où nous allons régulièrement (Le Banu, j’en parlerai un jour davantage), bondé lui aussi (oh ! ils nous ont quand même proposé d’aller souper à 23h00, ce qui est sympa un samedi, mais là, on avait trop faim), nous sommes allés à un endroit que nous aimons beaucoup aussi : Le Papillon.

En fait on n’a pas regretté, une fois de plus. Ils avaient un menu à tomber par terre.

Ce que j’aime quand on va au Papillon, c’est que nous sommes reçus en français (avec des accents francophones de toutes les couleurs : de France, d’Afrique du Nord, du Canada…). Ensuite j’aime l’endroit : il est simple, doux chaleureux. Des murs blanchis à la chaux, du bois, un feu de cheminée et des toiles abstraites aux couleurs pastelles accrochées au mur.

En été, ils ont une terrasse et on peut boire l’apéro en compagnie des herbes aromatiques que le chef y cultive !

Il y a deux restos « Le Papillon » à Toronto, c’est le même propriétaire, je crois.

L’un est vraiment au centre-ville, situé sur Front Street et Church c’est le Papillon on Front et l’autre est sur Eastern et Leslie qui est Le Papillon on the Park. On adore les deux, même si on a une petit préférence pour le second.

Papillon « On The Park », le 5 décembre 2011

Dimanche, j’ai commencé un bouquin. En fait, je l’ai acheté car j’ai été séduite par le titre : « Grâce et dénuement ». Je trouve que ce sont deux mots qui vont tellement bien ensemble. Le début est prometteur.

Je vous mets quelques lignes écrites au dos du bouquin :

« Non, se disaient maintenant les frères gitans, leurs vies n’étaient pas si misérables. Ils n’étaient pas des rampants sans feu ni lieu, puisqu’ils avaient des camions, des caravanes, et de belles femmes qui portaient de jeunes enfants. Que pouvait-on demander de plus à la vie ? »

Il a été écrit par Alice Ferney. C’est la première fois que je la lis. Je vais m’y replonger cette semaine. Les journées sont tellement remplies…

Quand au film que j’ai vu, j’ai vraiment été touchée. C’est tout à fait « mon genre de film » comme dit mon entourage.C’est à dire un film avec peu de boum boum, beaucoup de dialogues, pas forcément de happy end. Qu’un film soit drôle ou triste, peu importe, pour moi une chose est ca-pi-tale : je dois être surprise. Je déteste ces films dont, après 5 minutes, on peut déjà prévoir la fin ! C’est d’uninsipide !

De par mon boulot, je nage dans la cinéma, mais pas forcément celui que j’aime. Je nage plutôt dans les « Blockbuster » comme on dit, et même si le travail est vraiment génial, ces films sont justement, il faut le dire, ceux que je qualifie de prévisibles-insipides et de bon ton.

Hollywood des années 2000, ne m’a pas vraiment marquée (quelques films mis à part, bien sûr !). Par contre sortez-moi du Hollywood des années 70, et je suis aux anges (Apocalypse Now, A Clockwork Orange, Hair, etc…). Il faudra qu’un jour je parle de mon histoire d’amour avec les années 70 (on va dire entre 67 et 77). J’ai toujours envié et admiré la génération qui avait été ado dans les années 70 ! Je suis née un peu trop tard pour en profiter à 100%, même si j’ai beaucoup de souvenirs d’enfance de cette époque.

Bref, je m’égare dans le blablabla !

Donc je disais que j’ai vu un film. Distribué par Fox Searchlight, sorti cette année. Le titre c’est « Another Earth »

Qu’est-ce que j’ai aimé ? les couleurs, les dialogues, les silences, le côté qui pourrait passer pour de la Sci-Fi mais qui est très terrestre quand même, très humain, le désir de se faire pardonner, les relations humaines qu’on y découvre, l’amour qui ne vire pas à l’eau de rose culcul la praline et finalement, cette porte ouverte sur une anti-Terre, un autre monde ou vivrait un autre soi-même qui n’aurait pas commis nos erreurs terrestres. J’ai beaucoup aimé le personnage de Rhoda incarné par Brit Marling, qui est loin de ces habituelles actrices qui ne savent même plus me surprendre ! Elle sait parler doucement et elle sait faire briller ses yeux !

Un petit résumé de l’histoire ? je vais essayer de ne pas casser le mystère (j’ai le don de souvent mettre les pieds dans le plat et donner des indices qui racontent la fin !)

Rhoda Williams  est une étudiante qui vient d’être acceptée au MIT (Massachusetts Institute of Technology). Après une soirée bien arrosée, elle prend le volant pour rentrer chez elle, écoutant l’animateur radio qui parle d’un planète approchant de plus en plus de la Terre et y ressemblant étrangement. Elle tente de l’apercevoir par la fenêtre de sa voiture et ce faisant, percute un autre véhicule, laissant le passager dans le coma et tuant sa femme enceinte et son fils de 10 ans.

Rhoda est mineure au moment des faits, son identité reste donc secrète. Lorsque sa peine de prison touche à sa fin, elle décide de na pas retourner étudier au MIT mais plutôt de faire des nettoyages dans une école publique. Elle veut nettoyer, frotter, laver, mais surtout, ne pas devoir penser.

Elle entend continuellement parler de cette planète qui approche de plus en plus et qui, semble-t-il est un miroir de la Terre. Après du temps passé à nettoyer les locaux de cette école publique, elle décide de se rendre chez John, l’homme qui s’est trouvé dans le coma par sa faute, avec l’intention de lui demander pardon. Lorsqu’il ouvre elle ne parvien pas à lui dire qui elle est. Elle s’annonce simplement comme faisant partie d’une équipe de nettoyage qui offre ses services à l’essai. Depuis la diparition de sa famille, l’homme, qui était un musicien célèbre, vit dans la saleté et se laisse complètement aller.

Petit à petit, elle se rend chez lui, fait son ménage et petit à petit il sort de sa torpeur. Ils sont tous deux intelligents, ont de la conversation, et ont de longues discussions. Ils deviennent de plus en plus proches.

Rhoda, toujours fascinée par cette planète qui approche participe à un concours organisé par un millionaire. Le gagnant ou la gagnante a droit à un billet pour se rendre sur ladite planète…

Je n’en dirai pas plus, si ce n’est que vraiment, ce n’est pas de la Sci-Fi, même si ça peut en avoir l’air au premier abord. Ce film m’a laissée rêveuse, songeuse, détendue, mais la tête pleine de questions, et c’est ce que j’attends d’un film de ce genre.